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Messages : 836 Date d'inscription : 16/06/2009 Age : 61 Localisation : sainte marie de cuines
| Sujet: description bmw 1200GS Mer 9 Déc - 16:53 | |
| Cette R 1200 GS est à prendre très au sérieux. Car même si elle rappelle étroitement sa devancière, tout a changé. Cadre, moteur, comportement, ce trail high tech BMW a été complètement repensé et place désormais la barre très haut. Mais est-ce bien là l'essentiel à retenir ou avant tout le changement de cap "spirituel" illustré par le constructeur au travers de cette moto ? Plus légère, plus puissante, plus technique, plus nerveuse, bref plus sport, voilà pour résumer le nouveau visage de cette fameuse R 1200 GS. Et cette précision revêt une importance toute particulière quand on sait qu'en 2005, le roadster (R 1200 R) reposera sur la même base technique, suivi probablement à son tour et un peu plus tard de la R 1200 RT. "Plus de chevaux et moins de kilos", l'orientation du "flat" allemand s'éloigne un peu plus de la fameuse tradition routière bavaroise pour s'ouvrir sur une utilisation plus large et séduire une nouvelle clientèle. Tout a changé ! Lors de la présentation statique, un bidon de 30 litres trône à côté des motos, afin de mieux illustrer le poids littéralement arraché au nouveau trail allemand. On en comprend alors que mieux les choix radicaux opérés ici en matière de design ou de technologie. Par exemple, 2 kg ont été gagnés sur le nouveau bras oscillant avant grâce à l'utilisation de l'aluminium, 2 kg également sur la transmission, 3 kg sur le bloc moteur ou encore 3 kg sur l'échappement. Fini le gros réservoir en acier de la 1150, la 1200 cache son "bidon" en matière synthétique sous un habillage plastique et alu. Au final, le style de la GS tranche nettement avec le passé, plus technique, plus agressif aussi. Les flancs de carénage se démontent instantanément grâce à leur vis "quart de tour", la hauteur de bulle est ajustable rapidement via deux grosses mollettes, le garde-boue arrière a quasiment disparu. Malgré tout, prendre place à bord ne pose pas de souci particulier, à condition de posséder de grandes jambes ou de régler la selle au plus bas, voire opter pour l'option selle basse (810 mm). Car comme l'ancienne version, la GS reste haute et presque intimidante, vous invitant ainsi à une certaine prudence dés les premiers tours de roues. Mais déjà, cette 1200 affiche nettement sa différence. A commencer par la sonorité de son moteur, moins typiquement "2 CV" et sans conteste plus agressive. Même le fameux couple de renversement qui fait pencher tous les bicylindres BMW sur la droite à chaque coup de gaz depuis des lustres s'est beaucoup estompé ! Et la direction permet cette fois de faire demi-tour dans un mouchoir de poche. "Tout fout le camp, mon brave monsieur ?" Mais non, rassurez -vous, un petit "clonk" accompagne encore le passage du premier rapport, l'embrayage mord toujours un peu tard et les nouveaux commodos (en plastique et moins jolis) conservent leurs commandes de clignotants de chaque côté. Si on est toujours sur une BMW, celle-là n'a en tout cas jamais fait autant d'efforts pour gommer ses vilains petits défauts et vous faciliter la vie. Plus nerveuse On apprécie d'emblée son ergonomie judicieuse. Plus étroite entre les genoux, la R 1200 GS renvoie son pilote plus près du guidon. La position de pilotage se montre naturelle, même si le rembourrage de selle martyrisera encore un peu les fessiers délicats... Et oui, vous ne croyez quand même pas prétendre goûter à l'aventure sans payer au moins un peu de votre personne ? Côté protection, l'engin ne fait pas mieux que l'ancien modèle et n'égale toujours pas une routière sur ce point. En position basse, la bulle néglige les bras et la tête. Calée au plus haut cette fois, elle protège mieux l'ensemble du buste mais génère des remous sensibles au niveau des épaules notamment. De son côté, la suspension avant retransmet davantage les petits défauts de la route au guidon. Bref, on le sent nettement sans d'ailleurs en souffrir, le nouveau trail allemand est plus "raide", moins confortable que son prédécesseur. En revanche, le bonus apporté par la cure d'amaigrissement se fait complètement apprécier à l'attaque des enfilades. Nerveuse, la GS offre une vivacité étonnante en virage et globalement un comportement très sécurisant compte tenu de son gabarit. On connaissait déjà tous les avantages du Telelever, permettant entre autres des entrées sur l'angle sur les freins sans comprimer la suspension de telle sorte qu'elle continue à amortir les chocs. La nouvelle GS lui apporte un feeling moins dilué, retransmettant davantage ce qui se passe sous ses roues, ce que les sportifs apprécieront par exemple sur le mouillé ou sur piste. En revanche, cette rigidité lui retire le côté presque onctueux de l'ancien modèle, qui sans rien renvoyer au guidon paraissait survoler les difficultés. L'amortisseur arrière pour sa part manque encore de progressivité et conserve cette tendance à s'enfoncer plus qu'on ne le souhaiterait sur les grosses compressions par exemple. Mais très honnêtement, à un tel niveau de performances, difficile de trouver à redire sur le comportement de cette R 1200 GS qui pourrait sans mal lutter avec bien des motos plus sportives sans en donner l'air. Durant notre retour d'essai, un roulage en convoi a vite dégénéré en bataille rangée sur l'autoroute africaine... Poignée droite vissée, aiguille du compte-tours au-delà des 7 000 tr/min, à aucun moment la GS ne s'est écartée de sa trajectoire ou n'a manifesté le moindre mouvement anormal, y compris lors des passages en courbes et changements d'angles qu'elle négociait avec une rapidité et une décontraction vraiment épatantes. | |
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